Depuis les réformes successives de l’assurance chômage, la baisse des allocations est devenue une réalité pour de nombreux demandeurs d’emploi. Mais quand cette diminution entre-t-elle en vigueur, et qui est concerné ? Cet article vous explique, de façon simple et précise, au bout de combien de temps intervient la baisse des allocations chômage et selon quelles conditions.
Sommaire
Baisse des allocations au chômage : une mesure en vigueur depuis février 2023
La réforme de l’assurance chômage est entrée en vigueur le 1er février 2023. Ce changement dans le système d’aides au chômeur, introduit un nouveau mécanisme de réduction progressive de l’allocation chômage. Cela incite donc à un retour plus rapide à l’emploi. Toutefois, cette mesure touche uniquement certains profils, en fonction de l’âge, de la situation professionnelle et de la durée de chômage. Si vous êtes dans un cas d’abandon de poste, découvrez ce qui dit la nouvelle loi dans ce cas. en cliqaunt sur le lien précédent.
Qui est concerné par la baisse des allocations chômage ?
La baisse de l’allocation au chômage s’applique aux demandeurs d’emploi qui remplisse les conditions ci-après :
- être âgé.e de moins de 57 ans ;
- avoir une durée d’indemnisation initiale supérieure à 6 mois ;
- ne pas être en formation pendant leur période de chômage.
Les personnes de 57 ans ou plus, ainsi que les bénéficiaires de formations financées par Pôle emploi, ne sont pas concernées par la baisse automatique.
Baisse de l’allocation au chômage : quel délai et quel est le montant de la baisse ?
La réduction intervient au bout de 6 mois d’indemnisation, soit 182 jours calendaires. Cela signifie que si vous ne retrouvez pas d’emploi ou n’entrez pas en formation dans ce délai, votre allocation sera automatiquement réduite. En ce qui concerne le montant de la baisse, à compter du 7e mois d’indemnisation, le montant de l’allocation chômage est réduit de 30 %.
Exemple :
- Un demandeur de travail perçoit 1 200 € par mois.
- À partir du 7e mois, il percevra 840 € par mois.
Cette réduction affecte les finances du bénéficiaire mais ne peut toutefois pas faire descendre l’allocation en dessous de 65 % de l’allocation journalière de référence, ce qui garantit un plancher minimal.
Cas d’exonération de la baisse
Certaines situations permettent d’éviter cette diminution automatique :
- Formation : être en formation au moment de la 6e mensualité.
- Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) : les bénéficiaires ne sont pas concernés.
- Reprise partielle d’activité : si vous êtes en activité réduite avec cumul allocation/salaire.
Pour en bénéficier, vous devez informer Pôle emploi de votre situation et fournir les justificatifs nécessaires avant la 6e mensualité.
Une mesure contestée mais en vigueur
Malgré les critiques des partenaires sociaux et certaines associations de chômeurs, la mesure reste en vigueur en 2025. Elle fait partie d’une logique gouvernementale visant à réduire le chômage structurel et à accélérer le retour à l’emploi, même si son efficacité reste discutée. D’autres aides sociales, telles que les allocations scolaires existent et sont également soumises à certaines réformes.
En conclusion, si vous êtes demandeur d’emploi, anticipez la baisse de vos droits dès le début de votre indemnisation. Informez-vous sur les formations éligibles, les contrats aidés ou les solutions de reconversion qui peuvent vous exempter de cette réduction. Comprendre les règles permet de mieux gérer son parcours et d’éviter les mauvaises surprises financières.
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Leila est rédactrice spécialisée en finance, elle décrypte pour vous l’entrepreneuriat et l’investissement bancaire.





