Beaucoup de retraités français choisissent de vivre à l’étranger après avoir terminé leur carrière. Cependant, ces derniers se demandent souvent si cela affectera le paiement de leur pension. Est-ce que leur retraite française continue de leur être versée même s’ils vivent dans un autre pays ? Si vous vous retrouvez dans le cas, découvrez ici la réponse.
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Combien de temps rester à l’étranger quand on est retraité ?
Il n’y a aucune restriction de durée concernant le séjour à l’étranger pour ce qui est de votre pension de base. Vous avez donc la liberté de vivre à l’étranger aussi longtemps que vous le souhaitez. Vous pouvez aussi envisager de vous y installer de manière permanente, sans que cela affecte le versement de votre pension principale. Cependant, vous devez :
- Fournir régulièrement une attestation d’existence ;
- Informer votre caisse de tout changement d’adresse ;
- Respecter les accords bilatéraux de sécurité sociale ou prouver que vous avez souscrit à une assurance privée.
À l’inverse de la pension de base, certaines aides sociales exigent une présence effective en France. Par exemple, l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) nécessite que le bénéficiaire réside en France au moins 270 jours par an, consécutifs ou non. Si vous décidez de vous installer définitivement à l’étranger, vous ne pourrez plus bénéficier de cette aide.
Quelles démarches effectuer pour percevoir votre pension à l’étranger ?

Si vous souhaitez de votre pension française tout en résidant à l’étranger, plusieurs étapes sont à suivre. Tout d’abord, vous devez transmettre l’information à votre caisse de retraite, telle que la CNAV, de votre déménagement. À cet effet, vous devez fournir un certificat de résidence et vos nouvelles coordonnées bancaires internationales.
En outre, une fois à l’étranger, pour continuer à percevoir votre pension, il vous faudra soumettre annuellement un certificat de vie. Ce document doit être validé par une autorité locale, comme le consulat, puis transmis à votre caisse de retraite en France.
Qu’en est-il des prélèvements sociaux pour les retraités résidant à l’étranger ?
Les pensions de retraite françaises sont assujetties à divers prélèvements sociaux. Parmi ceux-ci se trouve la CSG (contribution sociale généralisée). Il est soumis à des taux variant entre 3,8 % et 8,3 % en fonction du revenu fiscal de référence.
Il y a également la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale) qui est soumis à 0,5 %. La condition ici est que vous devez demeurer résident fiscal français et devez souscrire à un régime obligatoire français d’assurance maladie.
Un autre prélèvement à la source, donc depuis votre banque, est la CASA (contribution de solidarité pour l’autonomie) qui est prélevée à 0,30 %. Par ailleurs, si vous transférez votre résidence fiscale en dehors de la France, vous ne serez plus redevable de la CSG et de la CRDS.
Cependant, si vous êtes toujours affilié à un régime obligatoire d’assurance maladie, les données changent. Une cotisation d’assurance maladie est due à des taux de 3,20 % sur la retraite de base et 4,2 % sur la retraite complémentaire pour les salariés du régime général.
En somme, votre temps de séjour à l’étranger en tant que retraité, dépend selon que vous bénéficiez d’une pension de base ou des aides. Quoi qu’il en soit, vous devez suffisamment vous préparer avant de prendre cette initiative.
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