Droits de succession en France : quels abattements s’appliquent selon le lien de parenté ?

En France, les droits de succession sont souvent source d’inquiétudes pour les héritiers. Pourtant, peu savent que le lien de parenté entre le défunt et l’héritier joue un rôle majeur dans le montant de l’impôt à payer. Grâce à un système d’abattements fiscaux, une partie de l’héritage peut être exonérée, en fonction de la proximité familiale. Quels sont les abattements qui s’appliquent en la matière selon le lien de parenté ? Découvrez dans cet article, tout ce que vous devez absolument savoir pour anticiper et optimiser votre transmission.

Qu’est-ce qu’un abattement en matière de succession ?

L’abattement de façon générale et précisément dans le domaine fiscal se définit comme une somme forfaitaire déduite d’un montant initial. Dans le cadre de la succession, la somme est déduite de la part de l’héritage avant l’application des droits de succession. Plus vous êtes proche du défunt, plus l’abattement est important. En d’autres termes, le fisc ne prélève des droits que sur la part restante après cet abattement. 

Qu’est-ce qu’un abattement en matière de succession ?

Quels sont les abattements selon le lien de parenté ?

En matière de droits de succession, l’abattement fiscal varie en fonction du lien de parenté entre le défunt et l’héritier. Les abattements les plus importants sont accordés aux descendants (enfants, petits-enfants), tandis que les abattements sont plus modestes pour les frères et sœurs et encore plus faibles pour les parents éloignés. En fonction des cas prévus par la législation fiscale française en 2025, on distingue : 

Enfants et parents du défunt

L’abattement dans ce cas est de 100 000 € par héritier. En effet, chaque enfant du défunt bénéficie sur sa part d’héritage d’un abattement de 100 000 €, renouvelable tous les 15 ans. Par exemple, si un parent laisse 200 000 € à son fils, celui-ci ne paiera de droits que sur 100 000 €. 

Frères et sœurs

Lorsque les héritiers sont les frères et sœurs du défunt, la succession est imposable et ces derniers bénéficient d’un abattement de 15 932 €. Les droits sont ensuite calculés sur le solde, selon un barème spécifique. Mais si le frère ou la sœur est célibataire, sans enfants, a plus de 50 ans et a vécu avec le défunt durant les 5 dernières années, il peut être exonéré totalement.

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Neveux et nièces

Quant aux neveux et nièces du défunt, l’abattement est 7 967 € et les droits sont ensuite particulièrement élevés pouvant aller jusqu’à 55 %. Il est conseillé dans ces cas d’effectuer la donation en amont pour alléger la facture.

Autres parents jusqu’au 4e degré (cousins, oncles, tantes…)et personnes non parentes

Ici l’abattement est de 1 594 € seulement et au-delà, les droits de succession peuvent atteindre 60 % de la part reçue. Par ailleurs, les personnes non parentes (amis, concubins non pacsés…) subissent le même traitement, c’est-à-dire un abattement de 1 594 € et une taxation à 60 %. Une bonne raison de réfléchir à une stratégie successorale via un testament ou une donation. Cela permet de protéger les finances de vos ayant-droits.

Et pour les conjoints et partenaires PACSés ?

Bonne nouvelle : les conjoints mariés et les partenaires de PACS sont totalement exonérés de droits de succession. Cependant, cette exonération ne vaut que si la succession est bien organisée (testament, contrat de mariage, etc.), en particulier en l’absence d’enfants communs. 

Comment optimiser sa succession grâce aux abattements ?

Comment optimiser sa succession grâce aux abattements ?

La connaissance des abattements permet de réduire les droits à payer. Voici quelques stratégies :

  • donations tous les 15 ans pour profiter à nouveau des abattements ;
  • assurance-vie, avec un abattement spécifique (152 500 € par bénéficiaire, sous conditions) ;
  • démembrement de propriété (usufruit/nue-propriété) pour transmettre progressivement ;
  • testament pour organiser la répartition de manière ciblée.

En résumé, comprendre les abattements selon le lien de parenté est la clé pour bien gérer une succession en France. Plus le lien est étroit, plus l’exonération est avantageuse. Dans tous les cas, anticiper par des donations ou des stratégies juridiques adaptées permet d’épargner vos proches de charges financières importantes. 

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