Le Bitcoin s’échange aujourd’hui autour de 120 000 dollars. Mais dans 48 heures, il pourrait facilement corriger vers les 105 000, ou franchir le cap des 135 000 dollars, sans que personne ne s’en étonne vraiment. C’est cette amplitude de variation, impensable sur les marchés traditionnels comme les Actions et les Sicav, qui constitue la signature même des cryptomonnaies. La première raison tient évidemment à la jeunesse de ce marché, classe d’actifs née avec le Bitcoin en 2009. Mais il y a d’autres raisons qui l’expliquent également. Voyons lesquelles, avec des clés concrètes pour les comprendre et les maîtriser.
Sommaire
Qu’est-ce que la volatilité ?
La volatilité fait référence tout simplement à l’amplitude et la fréquence des variations de prix d’un actif sur une période donnée. En finance traditionnelle, une action dont le cours oscillerait de 20% sur l’année est considérée comme volatile. En crypto, une telle variation peut survenir en une seule journée !
Prenons pour exemple le cours du Bitcoin (BTC) et va volatilité de ces dernières années : croissance de +247% en 2024, récupération de +80% en 2023, correction de -77% en 2022, forte hausse de +260% en 2021, et même un bond gigantesque de +2300% si l’on remonte à 2017.
La différence de taille entre marché crypto et marchés actions
Pourquoi une telle différence avec les actions classiques ? D’abord parce que le marché crypto est encore embryonnaire si on le compare aux marchés traditionnels. Toutes les cryptomonnaies réunies valent entre 3900 et 4200 milliards de dollars selon les jours (on parle de “capitalisation totale du marché crypto”). C’est un peu moins que la seule entreprise Nvidia, cotée sur le Nasdaq américain.
Dans un marché de cette taille, chaque grosse transaction laisse des traces. Récemment, une vente de 80 000 bitcoins (9 milliards de dollars) a fait chuter le prix de 120 000 à 115 000 dollars en quelques heures. Un recul de 4%, qui était moins important que ce que craignaient les investisseurs, mais qui montre tout de même assez bien l’impact des gros mouvements.
Les stratégies des investisseurs crypto pour contourner la volatilité
Cette volatilité extrême terrorise logiquement certains et donne des opportunités aux autres. C’est justement pour capturer les gains potentiels tout en évitant les montagnes russes que beaucoup d’investisseurs se tournent vers la prévente crypto. Le principe ? Acheter des tokens avant leur lancement public, à un prix fixe déterminé à l’avance par l’équipe du projet.
Comment cela marche concrètement ? Prenons deux exemples :
- Les capital-risqueurs négocient directement avec les équipes qui créent une nouvelle crypto. Ils achètent des tokens à mettons 0,10$ l’unité, espérant les revendre 1$ ou 10$ après le lancement.
- Les ICO (Initial Coin Offering, première vente publique de tokens) fonctionnent comme une levée de fonds ouverte à tous. L’équipe du projet publie un “livre blanc” expliquant leur vision, fixe un prix de vente (par exemple 0,10$ par token) et une période d’achat (souvent 30 jours). N’importe qui peut acheter des tokens avec quelques centaines d’euros. Si le projet cartonne, ces tokens peuvent valoir 10 ou 100 fois plus une fois cotés en bourse
L’attrait est évident : entrer “au rez-de-chaussée” avant que la volatilité ne s’installe. Si le projet réussit, les gains peuvent être spectaculaires. S’il échoue, la perte est limitée au montant investi en prévente.
Pourquoi les cours des cryptos varient-ils aussi rapidement ?

La phase de découverte des prix
Le Bitcoin (BTC) n’existe que depuis 2009. C’est un marché adolescent, si l’on peut dire, comparé à celui de l’Or qui s’échange depuis des décennies sous sa forme boursière et réglementée. Cette jeunesse relative explique beaucoup : le marché cherche encore combien vaut vraiment un Bitcoin. Est-ce 50 000, 120 000 ou 1 500 000 dollars ? Personne n’en est sûr, d’où ces mouvements de balancier permanents.
Regardons les chiffres : en 2013, le Bitcoin pouvait grimper de 180% en un mois. Aujourd’hui en 2025, les variations mensuelles dépassent rarement 30%. Le marché se calme progressivement avec l’arrivée des institutionnels, mais reste bien plus agité que la Bourse traditionnelle.
Un marché en activité permanente
Les marchés crypto opèrent 24/7/365, il n’y a pas d’interruption même les jours fériés. Cette continuité contraste avec les bourses traditionnelles qui ferment quotidiennement et durant les week-ends. L’absence de mécanismes d’arrêt automatique (ces “fusibles” qui stoppent les échanges en cas de chute brutale sur les marchés traditionnels) permet aux prix de fluctuer sans limite technique. Un événement survenant la nuit en Asie impacte immédiatement les portefeuilles européens, créant des écarts de prix importants entre le soir et le matin.
La concentration des détenteurs
Le marché crypto souffre d’une distribution inégale des actifs. Les “baleines” (gros détenteurs) peuvent influencer significativement les prix. Environ 2% des adresses Bitcoin contrôlent 95% de l’offre en circulation. Quand ces acteurs majeurs vendent ou achètent, la profondeur du marché (le volume d’ordres d’achat et de vente en attente) ne suffit pas toujours à absorber le choc. Résultat : des mouvements de prix brutaux qui entraînent des liquidations en cascade.
Les dynamiques comportementales
Malgré ces “baleines”, l’économie du Bitcoin et de la crypto en général dominée par les “retail investors” (investisseurs particuliers), plus sensibles aux biais émotionnels que les institutionnels. Le sentiment analysis (analyse du sentiment de marché) révèle des corrélations fortes entre l’activité sur les réseaux sociaux et les mouvements de prix. Un tweet influent peut déclencher des rallyes FOMO (Fear Of Missing Out, peur de manquer une opportunité) ou des sell-offs (ventes massives) FUD (Fear, Uncertainty, Doubt – peur, incertitude, doute).
L’immaturité réglementaire
Le réglement MiCA européen (juin 2024) a mis du temps à arriver, de même que le GENIUS Act américain (juillet 2025). Les gouvernements ne savent toujours pas comment encadrer les cryptos avec un cadre commun comme pour les Actions et Obligations par exemple. Chaque pays a ses règles, et elles changent souvent. Résultat : la moindre annonce officielle provoque la panique ou l’euphorie. Quand la Chine a interdit le minage (création de nouveaux bitcoins) en 2021, le cours du Bitcoin a chuté de 50%. Quand les États-Unis ont approuvé les ETF Bitcoin (fonds d’investissement crypto) en 2024, il a bondi de 247%.
Les investisseurs réagissent de manière excessive, car ces décalages réglementaires entre zones alimentent directement la volatilité.
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Clément est un passionné de la finance, expert en bourse et trading, avec une solide expérience dans l’immobilier et les cryptomonnaies.





